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Selon Sophie Gauthier, avocate en matière familiale, un litige en matière de garde d’enfants, « c’est monsieur ou madame qui ne pense pas de la même façon… C’est un père qui est à la fréquence numéro 8 et une mère qui est à la fréquence numéro 12… »
Pour en savoir plus sur le rôle de l’avocat dans ces situations, visionnez cette vidéo.
Selon Sophie Gauthier, avocate en matière familiale, le rôle de l’avocat est multiple. Il doit se montrer empathique pour comprendre les besoins de ses clients. Il est pédagogue lorsqu’il conscientise ses clients aux conséquences de leurs gestes. Il est un guide pour diriger ses clients vers les meilleures ressources.
Richard Cloutier, professeur émérite de l’Université Laval propose trois pistes de réflexion. La première est de prendre conscience que l’enfant n’est pas dans la même position que le parent lors de la séparation; il a ses propres réactions. La deuxième est de s’outiller pour faire face aux changements. En fait, les décisions prises au moment de la séparation devront être ajustées au fil du temps ne serait-ce que parce que les enfants grandissent. La troisième piste est de gérer les risques liés à la séparation elle-même, notamment en gardant son ex-conjoint ou ex-conjointe impliqué comme parent.
Selon Marie-Christine Saint-Jacques, professeure à l’École de service social de l’Université Laval, de 75 à 90% des enfants qui vivent en famille monoparentale ou recomposée vont bien, c’est-à-dire qu’ils ne présentent pas de problèmes particuliers d’adaptation. Par ailleurs, bien qu’il n’existe pas de grandes différences entre les enfants qui demeurent avec leurs parents et ceux qui ont connu ces transitions familiales, il faut dire que ces dernières n’ont pas nécessairement d’effets positifs pour les enfants.
Selon Claudine Parent, professeure à l’École de service social de l’Université Laval, le rôle que jouera le beau-père auprès des enfants se construit dès le début de la recomposition familiale. Dans ce processus de construction, on retrouve 1) la période d’observation du fonctionnement familial; 2) les efforts à faire pour créer une relation avec les enfants; 3) les discussions sur le partage du pouvoir parental avec la conjointe et, si possible, 4) la création d’une alliance avec le père.
La décision de recomposer une famille implique toute une série de changements qui aura des effets sur vous, votre couple, vos enfants et votre famille élargie. Marie-Christine Saint-Jacques et Claudine Parent, travailleuses sociales et professeures à l’École de service social de l’Université Laval, ont publié un livre visant à mieux connaître le processus d’une recomposition familiale ainsi que les réactions des différents membres de la famille. Sur la jaquette du livre, il est écrit : « Elles présentent des stratégies et des outils qui facilitent l’adaptation de tous afin qu’ils puissent tisser des liens conjugaux et familiaux solides tout en respectant ceux qui existaient déjà. Les auteures accompagnent également leurs propos de ressources complémentaires et de multiples témoignages qui montrent concrètement les défis, les nécessaires habiletés de communication, mais aussi l’harmonie au cœur de la recomposition familiale, faisant de leur ouvrage une source indispensable d’information et de soutien ».
Julie Gosselin, psychologue et professeure à l’Université Memorial de Terre-Neuve, nous entretient sur les défis vécus par les couples qui vivent la recomposition de leur famille ainsi que sur les habiletés qui s’avèrent utiles pour solidifier cette relation. La conférence de madame Gosselin permet aussi de prendre conscience des différentes tâches à réaliser dans la construction de la relation conjugale en famille recomposée.
Pour visionner cette conférence d’une heure, cliquez ici.
Bien que les expériences de transitions familiales entre les familles hétéroparentales et les familles issues de la diversité sexuelle et de genre soient similaires à maints égards, les parents et beaux-parents gais, lesbiens, bisexuels ou trans (LGBT) et leurs enfants peuvent néanmoins rencontrer des défis particuliers. Par exemple, le dévoilement de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ressentie d’un parent et les réactions initiales de l’entourage peuvent influencer le processus d’adaptation de l’ensemble des membres de la famille. Un chapitre est justement consacré à cette question, sous la forme d’une synthèse des connaissances tirées des recherches actuelles portant sur l’homoparentalité et la transparentalité, dans un ouvrage collectif.
Pour en savoir plus sur ce livre (et le chapitre 4, rédigé par Lavoie, Bédard et Petit)
Les familles homoparentales et transparentales sont diversifiées. Certaines d’entre elles sont composées de mères et de pères ayant intégré leur orientation sexuelle ou leur identité de genre avant la concrétisation de leur projet parental, tandis que d’autres sont composés de parents ayant dévoilé leur homosexualité, leur bisexualité ou leur transidentité après la naissance de leurs enfants et forment désormais une famille recomposée. Il peut parfois être difficile d’obtenir des renseignements clairs ou de s’enquérir des réalités vécues par les familles issues de la diversité sexuelle et de genre. Un ouvrage paru en 2015 regroupe une panoplie de points de vue et de sources d’information pour les parents et futurs parents LGBT, dont un guide légal (chapitre 4) et un autre sur les premiers contacts avec l’école (chapitre 12). Rédigé par Kévin Lavoie et Élisabeth Godbout, le chapitre 10 intitulé Du choc de la rupture à un nouvel équilibre se penche quant à lui spécifiquement sur la séparation parentale et la recomposition familiale.
