Rôle de beau-parent
Occuper un rôle de beau-parent en famille recomposée représente tout un défi, surtout en début de recomposition.
Lors d’une recomposition familiale, plusieurs beaux-parents ont à faire le deuil d’un certain mode de vie. Par exemple, lorsque le beau-parent passe d’un statut de célibataire à celui d’un adulte responsable d’enfants, il peut avoir le sentiment de perdre sa liberté et éprouver un manque d’intimité. Il peut également avoir à faire le deuil de sa famille idéale si son rêve était de vivre les mêmes étapes qu’une première famille (lune de miel, naissance des enfants, entrée des enfants à l’école, etc.). Sans en avoir pleinement conscience, il peut alors tenter de reproduire son modèle idéal ce qui est généralement voué à l'échec puisque la recomposition familiale est une réorganisation familiale et non un recommencement.
Au-delà des deuils que les beaux-parents ont à faire, plusieurs questionnements concernant leur engagement envers les enfants et dans la famille font généralement leur apparition lors de la cohabitation. Quelle est ma place dans la famille ? Quel rôle devrais-je jouer auprès des enfants ? Comment créer une relation de confiance avec des enfants qui ne m’ont pas choisi et que je n’ai pas choisis non plus ? Encore aujourd’hui, les rôles joués par les beaux-parents demeurent plus imprécis que les rôles joués par les parents. Cette imprécision peut être un avantage si elle permet de mieux s’ajuster aux besoins spécifiques des enfants et de la famille. Elle peut aussi être une source de conflits si les parents et les beaux-parents ne s’entendent pas sur la place que ces derniers devraient prendre dans la famille. Chose certaine, il existe plusieurs manières d’exercer le rôle de beau-parent. Selon l’âge des enfants, la formule de garde adoptée et l’implication parentale de l’autre parent, il est possible de retrouver...
... des beaux-parents engagés sensiblement comme un parent
... d’autres qui sont davantage en soutien à l’équipe parentale
... d’autres qui se retrouvent plus en périphérie de la vie familiale
Ce qu’il faut savoir, c’est que la recherche n’a pas encore montré qu’un de ces rôles pouvait être supérieur à l’autre. Par contre, ce qui est clair, c’est que le meilleur rôle à adopter est celui qui s’ajuste à la situation de la famille à un moment particulier de son développement. Seule l’indifférence du beau-parent envers les enfants serait à éviter.